AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

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AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar MK3 » 19 févr. 2024, 19:46

Un camarade du boulot, qui connait ma pathologie, vient de m'envoyer ce très bel article, publié ce jour.
Il se traduit automatiquement sur mon pc. J'espère qu'il en sera de même chez vous.

Je ne sais pas où le mettre pour qu'on évite de le perdre dans la mémoire du forum... Je laisse les modérateurs officier !
Le morganisme est une névrose grave, mais à ne pas trop soigner

Nestor59310
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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar Nestor59310 » 20 févr. 2024, 21:35

La traducation n'est pas parfaite mais elle tient la route :

AU (AÉRO)MAX -
À cette époque, la Morgan Motor Company concevait un coupé moderne, l'Aeromax.
Morgan est toujours surtout connu pour fabriquer des roadsters rétro et pour continuer à utiliser du bois.
Non, ce n'est pas la Batmobile, c'est la Morgan Aeromax.
La Morgan Motor Company fabrique de nouvelles voitures qui ressemblent à des voitures anciennes depuis sa création, il y a plus de 100 ans (bien sûr, ses voitures avaient l'air modernes lorsque l'entreprise a démarré, mais vous comprenez ce que je dis). La société a toujours cherché à offrir aux acheteurs une explosion d’excentricité sportive britannique à l’ancienne, un type de proposition différent de celui que vous trouverez avec les voitures équipées de moteurs placés derrière le conducteur.
Cependant, dans les années 2000, la société a tenté de faire quelque chose de moderne avec l'Aero 8. La voiture initiale était intéressante à regarder, mais elle était équipée d'un V8 et faisait des bruits amusants. Son look distinctif n’était pas une surprise, comme me l’a résumé succinctement l’actuel responsable du design, Jon Wells. "Il n'y avait pas de designer [chez Morgan]", a-t-il déclaré. Lorsque Henry Morgan a commencé à fabriquer des runabouts à trois roues dans les années 1900, il n'était pas un designer, juste « un homme travailleur ». À partir de là, l’entreprise est devenue une entreprise familiale qui fabriquait des voitures toutes identiques. Une fois les véhicules dans leur forme standard, il suffisait aux ingénieurs de s’assurer que les nouvelles versions étaient conformes aux normes.
Les clients du XXIe siècle, même ceux qui recherchent une Morgan, attendent davantage en termes d'ergonomie et de praticité, ce qui a conduit l'entreprise à embaucher de véritables designers capables de créer une vision du passé, du présent et du futur. la chute d'un chapeau. Mais il n'y en avait pas un seul jusqu'à ce qu'un type nommé Matthew Humphries envoie une lettre à l'entreprise en 2004. Humphries était alors étudiant au cours de conception automobile de renommée mondiale de l'Université de Coventry et, comme tout designer, il voulait faire sa marque sur le monde.
Une partie de son diplôme signifiait qu'il aurait besoin d'un stage pour acquérir une expérience du monde réel, et après avoir été renvoyé ailleurs, il a envoyé son travail à Charles Morgan. "J'avais envoyé mon folio à Charles après avoir été rejeté par BMW et [d'autres] endroits, et il l'a aimé et m'a dit : 'Pourquoi ne viens-tu pas travailler à l'usine pendant l'été ?'", m'a dit Humphries.
Humphries était installé dans un bureau au fond de l'usine. "À l'époque, il n'y avait aucun designer chez Morgan. C'était littéralement Charles [Morgan] prenant une lampe frontale de Beetle, la collant dans une aile et disant : "Bon, va frapper un peu de métal autour de ça"" Humphries a rappelé.
Humphries se souvient qu'il n'y avait qu'une seule personne qui s'occupait du poste de travail de conception assistée par ordinateur. L’équipe d’ingénieurs était également petite.
"Ils m'ont mis dans un petit bureau au-dessus de l'atelier de menuiserie, et c'était extrêmement bruyant", a-t-il déclaré. "Chaque fois que je traversais l'atelier de menuiserie, tous les gars me sifflaient parce que j'avais beaucoup de cheveux."
Fait d'une matière austère, Humphries s'est rendu compte qu'il était exactement là où il devait être pour créer une œuvre vraiment spéciale. "J'ai rapidement découvert qu'être là était la meilleure chose parce que c'était l'un de ces endroits où l'on voit le talent fantastique des gars, tout comme l'atelier de ferblanterie", a-t-il déclaré. "Être directement dans l'usine était génial parce que j'ai commencé à reconnaître différentes parties des Morgan qui n'étaient pas exposées ou visibles au public."
À l’époque, Morgan n’était pas une entreprise intéressée à bouleverser le statu quo. Elle fabriquait de nouvelles voitures qui ne ressemblaient pas à des voitures neuves tandis que les concurrents couraient pour créer les meilleurs véhicules que la technologie moderne puisse produire. Rien n’était cassé, alors pourquoi s’embêter à le réparer ?
Alors pourquoi faire venir un designer sur place ? Il s'avère que Charles Morgan avait un plan. Le collectionneur de voitures classiques et superfan de Morgan, le prince Eric Sturdza, était à la recherche d'une version à toit rigide de l'Aero 8 à toit souple uniquement de la société, et Humphries était l'homme de la situation. Peu d’autres constructeurs automobiles, même aussi excentriques que Morgan (s’ils existaient), auraient confié cette commission à un stagiaire.
Après avoir passé tant de temps dans l'usine, Humphries a compris comment le savoir-faire présent dans chaque voiture pouvait être utilisé comme élément de conception, et il s'est inspiré de Figoni et Falaschi, Talbot Lagos et de la Bugatti Atlantic, toutes issues de la gloire jours de design rapide de la fin des années 1920. Il s'est mis au travail, les dessins ont été approuvés et un modèle en argile a été réalisé.
Une fois l'argile terminée, le prince Sturdza est venu à Malvern, a fait des bruits d'approbation et a dit qu'il la prendrait. "'Oh, génial, fantastique. J'adore. Je l'aurai', a-t-il dit. Je pensais qu'il parlait du modèle en argile. Alors je suis retourné à l'université", a déclaré Humphries.
Humphries est retourné à ses études, pensant que son travail était terminé et que son stage était un énorme succès, jusqu'à ce qu'il reçoive un appel téléphonique.
"C'était vers octobre 2004", a-t-il déclaré. "J'ai reçu un appel téléphonique d'un gars appelé Dave Kale, qui était le génie des ferblantiers. Si vous vouliez quelque chose en aluminium, Dave était votre homme. Il a dit: 'J'ai un problème avec votre modèle en argile.' Ils essayaient de l'agrandir. »
Si vous avez vu le croquis initial d'un concepteur automobile ou une pâte à modeler conceptuelle, vous remarquerez qu'il est un peu... proportionné différemment. Le modèle de Humphries aurait été doté d'une cabine impropre à un humain et de roues plus adaptées à un tracteur. Et à quoi vous attendriez-vous ? Morgan n'avait jamais « réalisé » de modèle en argile auparavant, encore moins de concept à grande échelle. Humphries fut appelé au travail et c'est ainsi que commença son étrange double vie.
Non seulement sa voiture allait être plus qu'une argile, mais l'Aeromax (du nom du fils de Charles Morgan, Max) serait exposée au Salon automobile de Genève 2005. La vie de Humphries était alors partagée entre fréquenter l'université pour devenir concepteur automobile et travailler sur les bases de la conception de voitures. Il ne pouvait dire à personne qu'il travaillait sur une nouvelle voiture parce que c'était un secret d'entreprise.
L'Aeromax évite le look louche du roadster Aero 8, grâce à des phares différents.
L'Aeromax évite le look louche du roadster Aero 8, grâce à des phares différents.
Matthieu Humphries
Les mois suivants furent mouvementés. Diverses équipes ont dû apprendre à construire la voiture, la conception a dû être peaufinée pour la rendre vaguement prête pour la production, et l'entreprise a dû trouver des pièces adaptées et déjà homologuées pour la rendre rentable. Des phares Mini contemporains ont été choisis pour l’avant, mais qu’en est-il de l’arrière ?
"Avant de présenter officiellement la voiture au prince Sturdza, j'avais dessiné et réfléchi aux feux arrière de la Lancia Thesis", a déclaré Humphries. "J'ai appelé Charles [Morgan], qui m'a dit : 'Oh, je suis en vacances en Italie de toute façon, je vais aller chez un concessionnaire et en acheter.' Je me souviens qu'il revenait de l'aéroport avec un jeu de feux arrière et un Toblerone. Nous avons fini par construire l'aile autour de ces feux parce que nous les avions déjà."
Pendant ce temps, Humphries a découvert qu'il était difficile de convaincre l'équipe de développement et les ingénieurs (il était après tout un étudiant), mais les gens des différents magasins qui l'avaient sifflé ? C'était moins délicat. Il a obtenu et apprécié ce qu’ils ont fait. "En gros, je suis entré et j'ai dit : 'Nous savons que ce que vous faites est vraiment, vraiment compétent. C'est fantastique', et Nigel sur le sol a dit : 'Eh bien, j'ai toujours fait ça ; c'est exactement ce que je fais. ... C'est ce que mon père a fait, et mon grand-père l'a fait. C'est exactement ce que nous faisons. Non, mon pote, tu es vraiment doué. C'est un travail fantastique."
Matthieu Humphries
Pourtant, l'équipe Morgan a réussi et l'Aeromax était présent au salon de Genève 2005. Sauf qu'il n'était pas exposé ouvertement, il était caché, avec le modèle original à l'air libre. "J'avais 21 ans et je n'étais jamais allé à Genève auparavant, et l'Aeromax était au centre sur un plateau tournant sur le stand Morgan avec un mur autour, ce qui n'avait aucun sens, et le modèle était à l'extérieur", a déclaré Humphries. . "Un de mes tuteurs de Coventry est arrivé et mon modèle se trouvait à l'extérieur du mur. Et il a dit : 'Oh, n'est-ce pas fantastique ! Ils ont amené votre modèle !' "
Le produit fini a été bien accueilli : il était équipé d'un moteur V8 de 4,4 L développant 333 ch (248 kW) et 332 lb-pi (450 Nm), et il faisait un bruit incroyable. Morgan a annoncé qu'elle en vendrait 100, et ils ont vendu presque immédiatement. C'était une étape audacieuse pour Morgan, montrant qu'elle était plus qu'une entreprise spécialisée dans les voitures Ye Olde Worlde.
La voiture d'Humphries, essentiellement un projet confié au stagiaire, a changé la perception de Morgan et l'a lancée dans une nouvelle direction, du moins pour un temps. Ce fut un tournant pour la marque, comme le rappelle Jon Wells. "Ce n'était pas une sorte de pastiche - une voiture ancienne posée sur une plate-forme moderne - c'était totalement nouveau, rafraîchissant et respectueux du passé tout en embrassant l'avenir. Je pense donc que c'était vraiment un tournant dans nos livres d'histoire", m'a dit Wells.
Un peu plus de 100 Aeromax de série ont été construits entre 2008 et 2009.
Pour ceux qui ne pouvaient pas mettre la main sur un Aero Supersports et un Coupé ont été créés, reprenant les ingrédients de base de l'Aeromax et les affinant. Les voitures classiques et les modèles futuristes Aero offraient deux extrémités d'échelle : une pour ceux qui convoitaient une Porsche 356 dans leur jeunesse et une autre pour ceux qui pensaient qu'une 911 moderne était trop courante.
Mais la nouvelle orientation et les voitures Aero n'ont malheureusement pas duré, comme le rappelle Humphries. "Je suis parti car la volonté du conseil d'administration était d'arrêter de consacrer du temps et de l'argent à l'avenir et de se concentrer sur les voitures traditionnelles", a-t-il déclaré. "Le dernier clou a été lorsque le projet Eva GT a été abandonné. Cette voiture était une autre Morgan du futur, cette fois nommée d'après la fille de Charles Morgan.] À ce moment-là, je savais que j'avais passé un bon moment, mais il était temps. pour passer à de nouvelles choses. » Humphries n'a pas disparu pour autant : il a depuis enseigné au Royal College of Art, travaillé comme designer indépendant, créé sa propre gamme de montres et fondé son cabinet de conseil en design, appelé MHD .
Avec le départ de Humphries, la « nouvelle » Morgan moderne semblait terminée. Jusqu'à récemment, c'est vrai. Le Super 3 est un clin d'œil à l'ère des avions à réaction, et Morgan promet de nombreux nouveaux projets, notamment une collaboration avec la légendaire maison de design Pininfarina.
Peut-être verrons-nous davantage de voitures Aero dans les années à venir ?

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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar MK3 » 20 févr. 2024, 22:11

Nestor59310 a écrit :La traducation n'est pas parfaite mais elle tient la route :


Merci pour ton initiative !

Si l'article disparait d'internet, nous en garderons au moins le texte ici :-).
Pour mémoire - Source : revue Arstechnica, 19 février 2024, Alex Goy.
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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar hbr5 » 21 févr. 2024, 07:58

Merci pour cet article .
J'ignorais tout de l'histoire de la conception de cet engin . Je reconnais bien là le coté système "D" et les compétences exceptionnelles de ces concepteurs/constructeurs.

Cordialement

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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar giuliari » 21 févr. 2024, 10:24

La numéro 1 du prince, c’est presque un prototype elle a pleins de petites différences par rapport aux autres
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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar giuliari » 21 févr. 2024, 10:48

Et la numéro 19 en vente sur Genève.c’est une peinture au métal liquide aucune paillettes
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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar LOU01 » 21 févr. 2024, 11:17

giuliari a écrit :Et la numéro 19 en vente sur Genève. c’est une peinture au métal liquide aucune paillette

On parle de combien, j'ai encore l'impression que je ne pourrais pas me l'offrir cette année...
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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar giuliari » 21 févr. 2024, 13:47

Une pacotille…Je me suis trompé c’est la 17ème
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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar LOU01 » 21 févr. 2024, 15:20

giuliari a écrit :Une pacotille…Je me suis trompé c’est la 17ème...

C'est bien ce que je me disais, c'est pas pour cette année... :mrgreen: ...
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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar giuliari » 21 févr. 2024, 15:55

Moi c’est surtout que je sais pas où la mettre :lol:
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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar LOU01 » 21 févr. 2024, 16:32

giuliari a écrit :Moi c’est surtout que je sais pas où la mettre :lol:

J'ai la place, ce n'est pas le souci, tu l'achètes et je te la gare....gratuitement...(surtout si tu me laisses lui faire prendre l'air de temps à autre)
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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar denis+4 » 21 févr. 2024, 16:43

giuliari a écrit :Une pacotille…Je me suis trompé c’est la 17ème
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Elle est quasi neuve
Le prix est coquet, mais cette œuvre d’art est elle finalement si chère comparée à une Plus six et son malus?

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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar giuliari » 21 févr. 2024, 16:54

LOU01 a écrit :
giuliari a écrit :Moi c’est surtout que je sais pas où la mettre :lol:

J'ai la place, ce n'est pas le souci, tu l'achètes et je te la gare....gratuitement...(surtout si tu me laisses lui faire prendre l'air de temps à autre)


Dès que j’ai signé je te contacte :lol:
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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar Ganouch » 21 févr. 2024, 19:53

A mes yeux la plus belle des Morgan modernes, quelle oeuvre d'art ! A la croisée des mondes entre une Bugatti et une Batmobile, je vais aller jouer au loto ... :roll: :mrgreen:
My name is Morgan, and I drive a Morgan . 8-)

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Re: AéroMax : retour sur l'histoire - Un article publié le 19/02/2024

Messagepar giuliari » 21 févr. 2024, 20:00

C’est une œuvre d’art elle sublime.
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